vendredi 9 février 2007

Le grand oral réussi de SARKOZY / BAYROU peut-il se chevènementiser ?

Le Politoscopie (http://www.lefigaro.fr/medias/pdf/Politoscopie-Le%20Figaro-sondage-vague5.pdf) de cette semaine analyse la prestation de Nicolas SARKOZY lors de l’émission de TF1 « j’ai une question à vous poser ».

Incontestablement, il a réussi son grand oral. Sur toutes les grandes phases du débat, il s’en sort très honorablement.

Concernant la phrase : « la France aimez-là ou quittez-là » 66% des sondés estiment qu’il a eu raison de dire cela et surtout 35% des sympathisants PS.

Sur le mariage et l’adoption par des couples homosexuels : 60% des sondés estiment une fois de plus qu’il a eu raison et même 40% de l’électorat de gauche partagent son point de vue.

36% des sympathisants de gauche croient en l’ouverture que M. SARKOZY compte pratiquer.

Visiblement, il ne provoque pas l’effet repoussoir que la gauche escomptait. Il reste très solide même s'il ne monte pas. Il conserve une image pas si négative que cela à gauche.

Il y a maintenant un homme à abattre pour les deux « grands » candidats : François BAYROU. En se positionnant contre les médias et le système, Ségolène ROYAL cherche à récupérer une partie de l’électorat qui s’est réfugié dans le vote UDF. La réponse de Nicolas SARKOZY ne s’est pas fait attendre. En prônant l’ouverture politique, thématique chère au candidat centriste, il cherche également à séduire, au moins pour le second tour, les électeurs UDF.

La structure très volatile des partisans de François BAYROU va-t-elle résister à cette offensive ?

Un point d’histoire : en 2002, il y avait un candidat anti-système qui renvoyait dos à dos MM. JOSPIN et CHIRAC, et qui tournait aux alentours de 15% début février. Ce candidat qui bénéficiait d’un vrai engouement médiatique mordait à droite comme à gauche. Tout le monde parlait de lui comme le troisième homme, tout comme François BAYROU actuellement. Il a fini à 5% : Il s’agissait de Jean-Pierre CHEVENEMENT. Partageront-ils le même destin ?

En tout cas, le contexte politique actuel fait que le candidat de l’UDF est devenu une cible pour tous et surtout pour la gauche.

1 commentaire:

fwerner a dit…

Simple : ou Bayrou réussit à faire penser qu'il peut être au second tour (syndrôme Chirac 1981) et il se renforcera, ou il plongera car les électeurs ne veulent pas d'une candidature de témoignage et qu'il est difficile de faire qu'"avec un bon score Bayrou va peser voire être PM même s'il n'est que troisième" : dans ce cas de figure, ils iront à l'utile directement.
Ce sera dur car il est encore très loin du compte...