La deuxième alerte
Le recul de la gauche
Des trois sondages analysant les intentions de vote qui viennent de paraître (TNS SOFRES, LH2, IFOP), seul un a été réalisé après le discours de Ségolène ROYAL le 11 février dernier (IFOP). On peut tirer plusieurs enseignements de ces enquêtes :
- Le total des intentions de vote se situe aux alentours de 39% et se tasse d’environ 1,5 pts. Je rappelle que jamais la gauche n’a gagné une élection avec moins de 43 % et qu’elle est loin des 47 % qui lui ont toujours ouverts les portes du pouvoir.
- La droite parlementaire pour sa part progresse d’un peu moins de 1,5 pts. On voit bien que François BAYROU capte à plein l’érosion de la gauche. Nicolas SARKOZY progresse au détriment de Philippe de VILLIERS.
- Les résultats sont contrastés en ce qui concerne l’évolution du score de Jean-Marie LE PEN. On voit bien que la difficulté des sondeurs à mesurer de manière fiable le leader d’extrême droite persiste. Ses intentions de vote se situent entre 10 et 13%.
IFOP réalisé après le discours de Mme ROYAL est le deuxième institut de sondage à donner une victoire nette de Nicolas Sarkozy au second tour avec 54% face Ségolène ROYAL (http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/poll/8350.asp).
La candidate socialiste sait maintenant que seul l’apport du centre peut lui apporter la victoire. Va-t-elle réussir à mordre sur cet électorat tout en s’assurant du bon report nécessaire des voix de gauche ? La situation commence à se complexifier pour elle maintenant.
Y a-t-il des signes de fissures chez ROYAL ?
Le sondage itélé/le Parisien CSA n’est pas bon pour la candidate socialiste. Réalisé également après son discours de dimanche, il analyse la perception qu’ont les sondés de sa campagne et d’elle-même. Les résultats ne sont pas bons, ils sont même franchement mauvais pour Mme ROYAL. Elle y perd du terrain par rapport à l'enquête précedente et l'on sait que seules les tendances sont importantes dans les sondages.
L’avantage reste donc très nettement à Nicolas SARKOZY. Il conviendra de décortiquer les prochains sondages d’intentions de vote (IPSOS) et la vague 6 du Politoscope de vendredi prochain (OPINIONWAY).
6 commentaires:
j'aime beaucoup tes analyses, elles sont toujours interessantes et sans parti pris partisan. Merci beaucoup.
Merci
Je suis séduit par ton propos froid et sérieux. Continue dans ce sens!
Je trouve qu'on est un tout petit peu trop dans l'instant. Il est encore difficile de dire deux jour après, si une ou plusieurs proposition de Ségo vont ressortir. Il est certain que si cela se cantonne au SMIC à 1500 et à 5% sur les petites retraites, elle se ringardisera, au moins pour le second tour. C'est en effet le truc ultra classique de gauche, affadi en plus par les nécessités budgétaires.
Il y avait d'autres choses dans ce discours mais qui, pour l'instant, sont zappées. L'enjeu pour les socialistes sera de les faire apparaître.
Le point positif 48 heures après pour Ségo est d'arriver à faire à peu près match nul sur la question du financement des promesses.
Si Sarko ne fait plus peur et si Ségo ne vide plus les caisses, la campagne peut se centrer sur les questions fondamentales que les gens attendent plus que jamais.
Et qui se souvient de la campagne "en dessous de la ceinture"? Elle est comme oubliée...
Moins de coups tordus, plus de fond, moi je pense franchement que cette campagne peut être la première d'une démocratie adulte.
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Merci PF
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