lundi 12 mars 2007

L'énigme LE PEN

On sait que les résultats bruts de BAYROU sont nettement plus élevés que ceux annoncés et qu'ils sont revus à la baisse en raison de la grande volatilité de son électorat. On sait également que SARKOZY est un peu sur-corrigé et que Mme ROYAL est pour sa part sous-corrigée.
Un fois ce constat fait, il reste l'énigme LE PEN que les sondeurs ont toujours eu du mal à estimer. Selon mes informations, les intentions brutes de vote pour Jean-Marie LE PEN tournent autour de 7%. Il faut savoir qu'à la veille du premier tour de scrutin lors des présidentielles de 2002, le leader d'extrême droite se situait également à 7%. L'éventualité qu'il se situe, dans les faits, dans des niveaux nettement plus élevés (18-20% ?) que ceux annoncés par les Instituts de sondage (12-14) n'est donc pas à exclure, loin de là.
Par ailleurs, on note une grande stabilité du vote LE PEN depuis le début de cette campagne qui permet mal d'identifier les dynamiques et le poids réel du FN en France aujourd'hui.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

le fait que 18% des gens interrogés déclarent qu'ils ont choisi un candidat mais ne refusent de dire lequel, montre bien à quel point les sondages sont incapables d'évaluer l'impact véritable de chaque candidat, je reste persuadée pour ma part que ces 18% votent plutôt à droite, ce qui est moins facile à déclarer qu'un vote au centre ou a gauche, moins "politiquement correct", j'ai dans l'idée que ces 18% donneront en majorité leurs voix à Le Pen ainsi qu'à Sarkozy, et que la surprise du second tour cette année, ne sera pas l'élimination de Mme Royal, ce que la plupart des gens a intégré, mais l'élimination du candidat qui a la cote en ce moment c'est à dire François Bayrou dont l'électorat reste tout de même très instable.
Je pense même qu'il ne sera qu'en 4ème position, par le manque de mobilisation de cet électorat, surement un peu trop rassuré par la médiatisation dont il fait l'objet en ce moment. Médiatisation qui comme chacun le sait est plus souvent négative pour un candidat que le contraire (comme Jospin en 2002). A force d'annoncer que l'on a gagné d'avance, on démobilise ceux qui étaient prêts à voter pour vous. Personne ne voit le vote FN se profiler, JMLP a encore bien joué cette fois ci. Les gens qui votent contre Nicolas Sarkozy et non pas pour un autre candidat commencent à croire qu'il pourrait être éliminé dès le premier dimanche de scrutin et risquent de faire comme en 2002, attendre le deuxième tour pour se déplacer et voter pour un candidat qui malheureusement pour eux aura été éliminé le 22 avril peut-être de justesse...
Je crois que les analyses politiques e la plupart sont assez sommaires et qu'ils se laissent manipuler par les médias et les sondages sans chercher à analyser quoi que ce soit au dela des chiffres basiques qu'on leur donne en pature...

Genev.Tabouis ! a dit…

Je suis d'accord avec cette éventualité Le Pen : le "sondage" non scientifique du site :
http://www.votez2007.com/
donne une moyenne de 20% pour Le Pen. Non représentatif, certes, mais un nombre de "votants" de 10.000 à 20.000 pour les dernières opérations.

Cela conforte ma prévision d'un possible deuxième tour Bayrou / LePen.

Malgré la grande stabilité des intentions de vote autour de 13-14% suivant les instituts, la courbe de tendance polynomiale pour Jean-Marie arrive à grimper vers les sommets (avec R2=36% !)
http://genev.tabouis.free.fr/sondages_extrapolations.htm

Le positionnement de Sarkozy et son ministère de l'immigration pourrait bien être lié à la nécessité pour lui de coiffer Le Pen au premier tour, et non de s'assurer une réserve de voix pour le second, qu'il n'est plus sûr d'atteindre tant sa chute dans les sondages est plus rapide que la lente dégringolade de Ségolène ! (pour 4 instituts sur les 5 analysés)
Merci
Geneviève T.