Le piège
« ELLE DECROCHE ». Voilà le titre accrocheur que l’on pouvait lire au dessus d’une photo de Ségolène ROYAL à la une du « Parisien Aujourd’hui en France » daté du 17 février dernier. Je m’attendais à voir la candidate socialiste entre 20 et 23% or le sondage CSA l’annonce à 27% en hausse d’un point. Certes, le second tour ne lui est guère favorable avec 45% des intentions de vote en baisse d’un point. Ce résultat est d’ailleurs confirmé par le TNS SOFRES de ce matin. Peut-on dire pour autant « qu’elle décroche » ?
Non ! Ca craque, ça prend l’eau, beaucoup de signaux sont au rouge mais ça tient ! L’hémorragie à gauche a été stoppée et le niveau des intentions de vote au premier tour s’est stabilisé aux alentours de 26/27%. Si l’ensemble de la gauche continue à baisser, cela est principalement dû à la baisse qu’enregistrent les petits candidats (-1 pt pour BOVE et LAGUILLER).
Le titre du Parisien me semble donc hasardeux car il n’est pas le reflet d’une réalité. Mme ROYAL tient pour le moment mais est victime de l’extrême faiblesse de son camp. Avec 38%, la gauche est dans une situation difficile et fragilise beaucoup la candidate socialiste pour le second tour.
Lors de l’élection présidentielle de 1981, François MITTERRAND avait réuni moins de 25,81% des suffrages mais il avait pu compter sur les 15,34% de Georges MARCHAIS (PC) et les 9,5% des autres candidats de gauche, soit un total de près de 51%. Et je ne parle pas des éventuels apports venus de la majorité d’alors…
La situation est tout autre pour Ségolène ROYAL. Elle ne peut se satisfaire de l’apport des seules voies de gauche pour gagner. Il lui faut reconquérir ceux qui ont fui chez BAYROU (notamment toute l’intelligentsia bobo parisienne si versatile) et également aller chercher ceux parmi les couches populaires qui se réfugient en masse dans les intentions abstentionnistes.
Certains pensaient que son investiture avait réglé le problème identitaire du PS qui balançait depuis plusieurs années entre la social-démocratie de DSK et la gauche antilibérale et alter mondialiste de Laurent FABIUS. Il n’en est rien. La force de Ségolène ROYAL est d’avoir pris le parti par l’extérieur, sa faiblesse réside dans l’obligation d’en devenir maintenant l’otage pour espérer gagner.
Mais, comme le disent avec sagesse 79% des sondés, à ce stade rien n’est encore joué (cf ifop).
Non ! Ca craque, ça prend l’eau, beaucoup de signaux sont au rouge mais ça tient ! L’hémorragie à gauche a été stoppée et le niveau des intentions de vote au premier tour s’est stabilisé aux alentours de 26/27%. Si l’ensemble de la gauche continue à baisser, cela est principalement dû à la baisse qu’enregistrent les petits candidats (-1 pt pour BOVE et LAGUILLER).
Le titre du Parisien me semble donc hasardeux car il n’est pas le reflet d’une réalité. Mme ROYAL tient pour le moment mais est victime de l’extrême faiblesse de son camp. Avec 38%, la gauche est dans une situation difficile et fragilise beaucoup la candidate socialiste pour le second tour.
Lors de l’élection présidentielle de 1981, François MITTERRAND avait réuni moins de 25,81% des suffrages mais il avait pu compter sur les 15,34% de Georges MARCHAIS (PC) et les 9,5% des autres candidats de gauche, soit un total de près de 51%. Et je ne parle pas des éventuels apports venus de la majorité d’alors…
La situation est tout autre pour Ségolène ROYAL. Elle ne peut se satisfaire de l’apport des seules voies de gauche pour gagner. Il lui faut reconquérir ceux qui ont fui chez BAYROU (notamment toute l’intelligentsia bobo parisienne si versatile) et également aller chercher ceux parmi les couches populaires qui se réfugient en masse dans les intentions abstentionnistes.
Certains pensaient que son investiture avait réglé le problème identitaire du PS qui balançait depuis plusieurs années entre la social-démocratie de DSK et la gauche antilibérale et alter mondialiste de Laurent FABIUS. Il n’en est rien. La force de Ségolène ROYAL est d’avoir pris le parti par l’extérieur, sa faiblesse réside dans l’obligation d’en devenir maintenant l’otage pour espérer gagner.
Mais, comme le disent avec sagesse 79% des sondés, à ce stade rien n’est encore joué (cf ifop).
2 commentaires:
les sondages je m'en méfie je pense que l'on se trouve en fevrier on ne sait meme pas ceux des candidats qui possederont les 500 signatures nécessaires si lepen ne les a pas ou vont aller ses électeurs ceux qui sont déçus de la gauche ?? pas a droite , chez bayrou j'en doute , donc déja avant de penser au 2em tour faisont le premier ne recommençons pas comme il y a 5 ans une élection sans débats il est trop top pour se pronçer et les sondages polluent les électeurs
Merci de ton commentaire. Pour répondre à cette objection légitime, je t'invite à lire ce post : http://jfroche.blogspot.com/2007/02/que-veulent-dire-les-sondages-la.html
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